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Pacte de responsabilité : Éditoriaux du Secrétaire général de Force Ouvrière

jeudi 27 mars 2014 
par  Jean-Claude Mailly 
 


 

 01. « Un plan Marshall européen » - En guise d’Éditorial du 27 mars 2014
- 02. « Le pacte de responsabilité n’est qu’un pacte de complaisance » - En guise d’Éditorial du jeudi 20 mars 2014
- 03. Pacte de complaisance - Éditorial du mercredi 12 mars 2014
- 04. Pacte de responsabilité : marché de dupes et communication politicienne - Éditorial du mercredi 5 mars 2014
- 05. Le pacte de responsabilité, nouveau gadget libéral de l’Élysée - Éditorial du mercredi 12 février 2014


 01. « Un plan Marshall européen »

En guise d’Éditorial du 27 mars 2014


Présent mercredi 26 mars 2014 pour l’inauguration des nouveaux locaux de l’UD F0, rue Auvray au Mans, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de la confédération, en a profité pour faire un tour d’horizon de l’actualité sociale.

Emploi

« Les salariés ont l’impression que rien n’a changé. Dans le privé, ils demandent si leur boîte va continuer à avoir de l’activité. C’est très concret. Dans le public, il y a également une préoccupation salariale et une autre question sur l’avenir du service public. Nous, on le dit clairement : attention, l’austérité c’est socialement, économiquement et démocratiquement suicidaire. Nous ne sommes pas en Grèce ou en Espagne, pourtant nous subissons une logique d’austérité. Cette logique conduit à une croissance très faible et à une augmentation du chômage. Si on veut taper dans le dur, les économistes sont d’accord pour dire qu’il faut au moins 1,6 % de croissance. C’est le minimum pour lutter contre le chômage. À F0, nous sommes européens et nous pensons que c’est à cette échelle-là que nous pouvons retrouver de la marge. Il faut que l’Europe consacre 2 % de son PlB pour faire des investissements et de la relance. il faut un plan Marshall européen ».

Pacte de responsabilité

« Dès le 31 décembre nous avons dit : ça ne peut pas marcher. D’un côté, le président de la République annonce des espèces sonnantes et trébuchantes pour les entreprises et dit discuter avec les syndicats et le patronat pour trouver des contreparties. Nous contestons cette logique, Personne ne peut obliger une entreprise à embaucher, personne ne peut obliger une entreprise à augmenter les salaires. C’est une logique économique restrictive pour faire baisser le coût du travail. C’est une course à l’échalote. Le coût du travail, c’est en moyenne 20 à 25 % du coût de production. Il y a d’autres éléments qui interviennent, le coût du capital, le coût de l’énergie, etc. Et puis il y a aussi les 50 milliards d’économies qui doivent être annoncés mi-avril. J’aimerais savoir comment on fait sans remettre en cause le service public ou la santé et sans provoquer un effet dépressif sur l’économie ? »

Unedic

« Il y a eu une vraie bagarre pendant la négociation de l’Unedic. Mais à la fin nous avons un accord qui met en musique le principe des droits rechargeabies qui peuvent se cumuler avec les anciens droits non utilisés. Potentiellement, cela concerne un million de personnes. De même, les salariés avec plusieurs employeurs et donc plusieurs contrats de travail ne seront plus pénalisés. Enfin, concernant les intermittents, il y a un deuxième débat à avoir avec le gouvemement. ll y a des abus du côté des entreprises. Certaines déclarent, par exemple, les videurs de boîte de nuit comme Intermittents. C’est au gouvernement
de faire le tri »

Négociation paritaire

« Nous sommes inquiets sur l’avenir des systèmes paritaires. Déjà, on l’a bien vu sur la Sécu. Ce n’est plus du paritarisme. Le paritarisme, c’est la gestion de la cotisation des salariés, cela fait partie de notre responsabilité et quand vous êtes en situation de gérer, vous prenez vos responsabilités. Seulement, il y a des pressions, avec des entreprises par exemple, pour essayer de mettre fin à ce système. »

Jean-Claude Mailly


 02. « Le pacte de responsabilité n’est qu’un pacte de complaisance »

En guise d’Éditorial du jeudi 20 mars 2014


 

 

Avant la journée d’actions que FO organise, mardi 18 mars, avec la CGT, la FSU et Solidaires, son Secrétaire général, Jean-Claude Mailly, explique sa stratégie. Il dénonce le pacte de responsabilité après avoir refusé de signer un relevé de conclusions sur les contreparties aux baisses de charges. Jeudi 13 mars, le bureau national de la CFDT a décidé à l’unanimité de ratifier ce texte signé par la CFTC et la CFE-CGC.

 

« Marché de dupes », « pacte austère d’unité nationale »… Vous ne trouvez aucune vertu au pacte de responsabilité ? 
Non, sur la méthode et sur le fond. Quand on parle de confiance, comme le président de la République l’a fait, on discute avec ses interlocuteurs avant de lancer une idée. Or, nous avons découvert le pacte de responsabilité le 31 décembre. Quand on procède ainsi, on ne peut pas parler de dialogue social. Sur le fond, le président annonce des allégements de charges pour les entreprises d’un montant de 30 milliards d’euros et il demande aux syndicats et au patronat de discuter des contreparties en termes d’emploi et de rémunération. Or, personne ne peut imposer à une entreprise d’augmenter ses effectifs ou ses salaires. Et quand je regarde le relevé de conclusions, cet objet juridique non identifié, qu’est-ce qu’il y a comme engagements ? Rien. C’est un recyclage de l’agenda social paritaire de novembre 2013. Ce n’est donc qu’un pacte de complaisance.

En ne signant pas le relevé de conclusions, vous vous excluez de l’Observatoire tripartite sur le suivi du pacte. Est-ce que vous négocierez dans les branches ? 
Sur l’Observatoire, je n’en sais rien, mais je n’en fais pas un drame s’il est réservé à ceux qui sont entrés dans ce mécanisme de complaisance. Sur le chômage, on ne tapera dans le dur que lorsque la croissance économique sera de 1,6 %. Si la croissance repart et que dans un an le chômage diminue vraiment, le président en attribuera le mérite au pacte mais personne ne pourra le démontrer. S’il n’y a pas de reprise, il dira que c’est la faute au patronat. Le pacte n’est pas une holding qui va coiffer toutes les négociations ou délibérations. Dans les branches, ce sera à nos fédérations de se positionner.

Vous refusez de prendre en compte « l’intérêt général » et de céder aux « sirènes de la soi-disant responsabilité ». Mais quand la crise économique et sociale est d’une telle gravité, n’est-il pas nécessaire que le patronat, les syndicats et l’Etat cherchent ensemble des solutions ? 
Nous ne sommes pas gestionnaires de l’intérêt général. Nous n’avons pas vocation à gérer les entreprises ou l’Etat. Nous représentons les intérêts matériels et moraux des salariés. Cela ne veut pas dire que nous ne nous préoccupons pas de la société. Quand nous disons non au pacte, nous sommes responsables car nous sommes dans notre rôle syndical. La responsabilité n’est pas d’être béni-oui-oui. Penser, c’est aussi savoir dire non. Nous sommes prêts à chercher des solutions avec le patronat, il n’y a pas de tabou. Mais si l’objectif est d’arriver à un diagnostic partagé, par exemple, sur la réduction du coût du travail, notre réponse est non.

Le grand compromis social de François Hollande, c’est de la compromission ? 
Sur le pacte de responsabilité, oui. Quand on appelle à un grand compromis social, la moindre des choses c’est d’en discuter et non d’asséner une vérité.

Vous réclamez une autre politique basée sur la relance du pouvoir d’achat, le développement des services publics et des investissements industriels. Vous tenez pour nulle et non avenue la réduction des déficits publics ? 
Aujourd’hui, une bonne partie des décisions relève de l’Europe. Nous sommes européens, mais nous sommes critiques sur la manière dont l’Europe se construit. Quand on a une monnaie commune, un Etat n’a plus la mainmise sur la monnaie. Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas de marge de manœuvre mais la France s’est placée en situation de dépendance en signant le pacte budgétaire européen. On met bien plus l’accent sur les 3 % de déficit budgétaire que sur l’envolée de la dette publique. On est dans une logique comptable.

Vous parlez de « résistance », de « défense » et de « maintien » des acquis sociaux. Ne craignez-vous pas de donner l’image d’un syndicalisme préférant le confort de l’immobilisme à l’audace de la réforme ? 
Non. Dans les périodes de crise, une part importante de l’activité syndicale est une activité de résistance. Résister, c’est un élément de progrès. On n’accepte pas que les salariés paient les conséquences d’une crise dont ils ne sont pas responsables. L’austérité est économiquement, socialement et démocratiquement suicidaire.

Vous êtes contre les réformes de l’Etat-providence ? 
Je n’aime pas cette formule. On est dans une logique de réduction coûte que coûte du déficit budgétaire sans se préoccuper de la protection sociale et des services publics. Nous sommes très attachés aux valeurs de la République. L’égalité républicaine, c’est l’égalité de droits. Nous sommes prêts à débattre sur le financement des allocations familiales. Mais, là on annonce une baisse des cotisations patronales sans aucun débat. On nous dit que cela n’aura pas d’incidence sur les prestations, eh bien j’en doute.

FO a offert longtemps l’image d’un syndicalisme prompt à signer des accords. Aujourd’hui, vous faites la grève du stylo ? 
On ne fait pas la grève du stylo. Je suis un homme tranquille, je n’ose pas dire une force tranquille mais pourquoi pas ? Nous sommes partisans de la négociation car c’est un élément de l’indépendance syndicale. Nous ne rentrons jamais dans une négociation en disant qu’on va signer ou non. Ce qui compte c’est le contenu de l’accord. C’est ainsi que nous avons signé récemment sur les retraites complémentaires et la formation

La mobilisation du 18 mars est-elle dirigée contre le pacte de responsabilité alors que la CGT et la FSU étaient réticentes ? 
Dans l’appel, il y a une critique du pacte de responsabilité. L’accent est mis sur l’emploi, le pouvoir d’achat, la protection sociale et les services publics mais tout est lié. FO va confirmer son opposition au pacte de responsabilité.

En 2013, vous avez manifesté avec la CGT contre l’accord sur l’emploi et la réforme des retraites avec un faible écho. Ne craignez-vous pas qu’il en soit de même le 18 mars, surtout à cinq jours du scrutin municipal ? 
Je suis assez optimiste car il y a plus d’appels à des grèves et à des manifestations que d’habitude. A un moment donné, quand trop c’est trop, il faut qu’il y ait une expression sociale, c’est mieux pour la démocratie.

La CGT est votre nouvelle meilleure amie ? 
Non, l’histoire est tenace. Quand nos positions concordent avec celles d’autres confédérations, on est dans l’action commune. Cela n’anticipe en rien je ne sais quelle recomposition du paysage syndical.

La CFDT est-elle votre adversaire ? 
Ce n’est pas un adversaire mais elle a un côté syndicat officiel. Elle tamponne tout, c’est son choix. Depuis l’élection présidentielle, elle n’a rien refusé.

Votre prédécesseur à la tête de FO, André Bergeron, parlait à son sujet de « parti syndical »… 
Ce n’était pas une mauvaise formule. La CFDT pense qu’elle peut gérer les entreprises aussi bien que les patrons et l’Etat aussi bien que les politiques. Ils sont cogestionnaires, dans une logique d’intérêt général. On ne pratique pas le même syndicalisme.

Vous êtes toujours membre du Parti socialiste ? 
Je ne m’en suis jamais caché. Ce n’est pas un secret d’Etat. Mais cela ne joue pas sur les positions de FO.

Pour vous, M. Hollande a-t-il pris des mesures positives ? 
FO n’est pas dans une logique d’opposition politique. Nous considérons qu’il n’y a pas eu de rupture sur la politique économique. On a obtenu des choses – un nouveau commissariat au Plan, le crédit d’impôt pour les syndiqués, les mesures sur les stages ou les travailleurs détachés. Mais le président a eu tort de parler de compromis historique. L’histoire se juge après, pas avant.

Propos recueillis par Michel Noblecourt

Jean-Claude Mailly


 03. Pacte de complaisance

Éditorial du mercredi 12 mars 2014

Dès l’annonce du président de la République, le 31 décembre, sur le pacte de responsabilité, nous avons expliqué qu’il était impossible, donc illusoire, d’obliger les entreprises à embaucher ou augmenter les salaires.

Et que, dès lors, le deal entre « baisse des charges » et emploi/rémunération ne pouvait être qu’un marché de dupes.

Notre position est confirmée dans le relevé de conclusions signé (un Objet juridique non identifié) par les organisations patronales et trois organisations syndicales dont la CFDT.

De fait, rien sur les rémunérations, rien de concret sur l’emploi. Juste des discussions ou négociations à venir dans les branches sur des objectifs qualitatifs et quantitatifs.

C’est comme si votre employeur disait « j’ai l’objectif de vous augmenter », mais qu’il ne le faisait pas. Tout le monde sait depuis longtemps que les promesses n’engagent que ceux qui y croient.

Tout le reste n’est qu’habillage ou recyclage de discussions d’ores et déjà programmées. Le ministre du Travail lui-même explique que l’on n’est pas dans un processus de conditionnalité !

Sauf qu’en signant ce relevé de décisions, la CFDT et les deux autres syndicats laissent carte blanche au patronat et donnent un coup de main aux pouvoirs publics dans leur politique de rigueur ou d’austérité et vis-à-vis de la Commission européenne dont la logique néolibérale n’est plus à démontrer.

De fait, avaliser les 20 + 10 milliards d’allégements c’est aussi valider les 50 milliards de réduction sur trois ans des dépenses publiques, donc la remise en cause potentielle de la Sécurité sociale et des services publics.

En quelque sorte, la CFDT met un tampon ou un visa sur la politique économique actuelle, y compris sur les exonérations de cotisations patronales ! Son Secrétaire général a beau expliquer que cela ne doit pas gonfler les dividendes, rien ne l’interdit dans ce que son syndicat entend signer. Quand on ne veut pas perdre le bras on n’y met pas la main !

À force de vouloir donner des leçons à tout le monde, de confondre responsabilité et complaisance, de penser pouvoir mieux gérer les entreprises que les patrons, et l’État que les politiques, on en vient inéluctablement à céder les droits globaux des salariés pour un plat de lentilles.

À chacun sa conception du syndicalisme !

En tout cas pour Force Ouvrière, la condamnation du pacte de responsabilité sera aussi au cœur de notre action du 18 mars.

Jean-Claude Mailly


 04. Pacte de responsabilité : marché de dupes et communication politicienne

Éditorial du mercredi 5 mars 2014

Comme annoncé, une réunion s’est tenue le 28 février entre les organisations syndicales et patronales concernant le fameux « pacte de responsabilité ».

Force Ouvrière a rappelé les raisons de fond, de forme et de méthode pour lesquelles nous étions en désaccord avec le pacte. Les « engagements » dont on parle feraient sourire si le sujet n’était aussi sérieux. Il y a même des tentatives de placer, sous couvert de pacte, des négociations ou discussions qui n’ont rien à voir et qui étaient prévues bien avant l’annonce présidentielle. Vu la « profondeur » des engagements, aucun texte n’a pu être présenté. Une nouvelle séance est prévue le mercredi 5 mars. Nous serons présents pour interpeller les signataires potentiels, dont nous ne serons pas. Ensuite, à chacun ses responsabilités. Pour nous, c’est le 18 mars.

Emploi des jeunes ? Des accords ont été signés il y a deux ans, un suivi était d’ores et déjà prévu. Formation professionnelle ? Un accord a été signé cette année, il faut le mettre en œuvre. Modernisation du dialogue social ? Après deux ans de délibération, la négociation n’a pas pu démarrer. Remettre cela sur le tapis n’a rien à voir, sauf à vouloir à nouveau reparler des seuils, de l’association aux décisions et de la carrière des militants syndicaux ! Qui plus est, un bilan est là aussi prévu. Relance des négociations sur la grille de classification ? Vu le temps nécessaire pour y parvenir (cela ne se fait pas en trois mois) et le peu d’empressement des employeurs, cela risque encore d’être un vœu pieux.

Force Ouvrière ne s’associera pas à ce que nous continuons à appeler un « marché de dupes ». Qui plus est, « avaler » ce pacte c’est avaler 50 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques et sociales, ce qui aura à coup sûr un effet récessif donc négatif sur l’emploi, la protection sociale, les services publics et le pouvoir d’achat.

On peut toujours fixer des objectifs non contraignants de création d’emplois à terme ! Si cela s’avère, à qui seront-elles dues ? S’il y en a, le gouvernement dira que c’est grâce au pacte ! S’il n’y en a pas, ce sera la faute du patronat ! On est, encore une fois, plus dans la communication politicienne qu’autre chose. Alors qu’il faudrait changer de politique économique globale, tant au niveau national qu’européen, et régler les questions dont on parle depuis des années comme, par exemple, les relations donneurs d’ordre/sous-traitants.

« Ne le plaignez pas trop : il a vécu sans pacte, libre dans sa pensée autant que dans ses actes » (Cyrano de Bergerac). C’est effectivement en toute liberté et indépendance que nous devons réussir la mobilisation du 18 mars.

Jean-Claude Mailly


 05. Le pacte de responsabilité, nouveau gadget libéral de l’Élysée

Éditorial du mercredi 12 février 2014

Le sociétal ne peut en aucun cas se substituer au social, leurs champs sont différents, les attentes tout autant.

Force est de constater aujourd’hui que les besoins sociaux sont importants et qu’ils appellent des réponses.

C’est vrai en matière de salaires, d’emploi, de Sécurité sociale ou de services publics républicains.

Céder (à tort ou à raison) sur le sociétal ne contribue pas à augmenter les salaires ou à créer des emplois, dans le privé comme dans le public !

En matière de décisions économiques et sociales, le nouveau gadget libéral de l’Élysée, c’est le « pacte de responsabilité ».

Et apparemment les pouvoirs publics veulent aller vite. Mais comme le dit l’adage populaire : « vite et bien, c’est l’affaire de deux ».

Pourtant, ils attendent des interlocuteurs sociaux qu’ils soient partenaires du gouvernement sur le pacte de responsabilité. C’est la fameuse question des contreparties dites sociales aux décisions déjà arrêtées en faveur des employeurs.

Une réunion devrait aussi avoir lieu avec les organisations patronales. Force Ouvrière ira pour dire ce qu’elle a à dire, mais il est hors de question d’engager l’organisation syndicale dans une démarche que nous contestons sur le fond comme sur la forme.

Si le gouvernement attend des éléments de réforme, nous lui enverrons notre cahier de revendications.

Force Ouvrière ne servira pas de supplétif en étant coorganisateur d’un pacte qui, au mieux, relève, sur le plan social, de la communication, au pire, d’un accompagnement d’une logique dangereuse.

Et le pire est toujours possible !

C’est aussi pour toutes ces raisons que nous devons activement préparer la grève et les manifestations et rassemblements du 18 mars.

Jean-Claude Mailly