01. « Un plan Marshall européen »
En guise d’Éditorial du 27 mars 2014
Présent mercredi 26 mars 2014 pour l’inauguration des
nouveaux locaux de l’UD F0, rue Auvray au Mans, Jean-Claude Mailly,
secrétaire général de la confédération, en a profité pour faire un tour
d’horizon de l’actualité sociale.
Emploi
« Les salariés ont l’impression que rien n’a changé. Dans le
privé, ils demandent si leur boîte va continuer à avoir de l’activité. C’est
très concret. Dans le public, il y a également une préoccupation salariale
et une autre question sur l’avenir du service public. Nous, on le dit
clairement : attention, l’austérité c’est socialement, économiquement et
démocratiquement suicidaire. Nous ne sommes pas en Grèce ou en Espagne,
pourtant nous subissons une logique d’austérité. Cette logique conduit à une
croissance très faible et à une augmentation du chômage. Si on veut taper
dans le dur, les économistes sont d’accord pour dire qu’il faut au moins
1,6 % de croissance. C’est le minimum pour lutter contre le chômage. À F0,
nous sommes européens et nous pensons que c’est à cette échelle-là que nous
pouvons retrouver de la marge. Il faut que l’Europe consacre 2 % de son PlB
pour faire des investissements et de la relance. il faut un plan Marshall
européen ».
Pacte de responsabilité
« Dès le 31 décembre nous avons dit : ça ne peut pas marcher.
D’un côté, le président de la République annonce des espèces sonnantes et
trébuchantes pour les entreprises et dit discuter avec les syndicats et le
patronat pour trouver des contreparties. Nous contestons cette logique,
Personne ne peut obliger une entreprise à embaucher, personne ne peut
obliger une entreprise à augmenter les salaires. C’est une logique
économique restrictive pour faire baisser le coût du travail. C’est une
course à l’échalote. Le coût du travail, c’est en moyenne 20 à 25 % du coût
de production. Il y a d’autres éléments qui interviennent, le coût du
capital, le coût de l’énergie, etc. Et puis il y a aussi les 50 milliards
d’économies qui doivent être annoncés mi-avril. J’aimerais savoir comment on
fait sans remettre en cause le service public ou la santé et sans provoquer
un effet dépressif sur l’économie ? »
Unedic
« Il y a eu une vraie bagarre pendant la négociation de
l’Unedic. Mais à la fin nous avons un accord qui met en musique le principe
des droits rechargeabies qui peuvent se cumuler avec les anciens droits non
utilisés. Potentiellement, cela concerne un million de personnes. De même,
les salariés avec plusieurs employeurs et donc plusieurs contrats de travail
ne seront plus pénalisés. Enfin, concernant les intermittents, il y a un
deuxième débat à avoir avec le gouvemement. ll y a des abus du côté des
entreprises. Certaines déclarent, par exemple, les videurs de boîte de nuit
comme Intermittents. C’est au gouvernement
de faire le tri »
Négociation paritaire
« Nous sommes inquiets sur l’avenir des systèmes paritaires.
Déjà, on l’a bien vu sur la Sécu. Ce n’est plus du paritarisme. Le
paritarisme, c’est la gestion de la cotisation des salariés, cela fait
partie de notre responsabilité et quand vous êtes en situation de gérer,
vous prenez vos responsabilités. Seulement, il y a des pressions, avec des
entreprises par exemple, pour essayer de mettre fin à ce système. »
Jean-Claude Mailly
02. « Le pacte de responsabilité
n’est qu’un pacte de complaisance »
En guise d’Éditorial du jeudi 20 mars 2014
Avant la journée d’actions que FO organise, mardi 18 mars,
avec la CGT, la FSU et Solidaires, son Secrétaire général, Jean-Claude
Mailly, explique sa stratégie. Il dénonce le pacte de responsabilité après
avoir refusé de signer un relevé de conclusions sur les contreparties aux
baisses de charges. Jeudi 13 mars, le bureau national de la CFDT a décidé à
l’unanimité de ratifier ce texte signé par la CFTC et la CFE-CGC.
« Marché de dupes », « pacte austère d’unité nationale »… Vous ne trouvez
aucune vertu au pacte de responsabilité ?
Non, sur la méthode et sur le fond. Quand on parle de confiance, comme le
président de la République l’a fait, on discute avec ses interlocuteurs
avant de lancer une idée. Or, nous avons découvert le pacte de
responsabilité le 31 décembre. Quand on procède ainsi, on ne peut pas parler
de dialogue social. Sur le fond, le président annonce des allégements de
charges pour les entreprises d’un montant de 30 milliards d’euros et il
demande aux syndicats et au patronat de discuter des contreparties en termes
d’emploi et de rémunération. Or, personne ne peut imposer à une entreprise
d’augmenter ses effectifs ou ses salaires. Et quand je regarde le relevé de
conclusions, cet objet juridique non identifié, qu’est-ce qu’il y a comme
engagements ? Rien. C’est un recyclage de l’agenda social paritaire de
novembre 2013. Ce n’est donc qu’un pacte de complaisance.
En ne
signant pas le relevé de conclusions, vous vous excluez de l’Observatoire
tripartite sur le suivi du pacte. Est-ce que vous négocierez dans les
branches ?
Sur l’Observatoire, je n’en sais rien, mais je n’en fais pas un drame s’il
est réservé à ceux qui sont entrés dans ce mécanisme de complaisance. Sur le
chômage, on ne tapera dans le dur que lorsque la croissance économique sera
de 1,6 %. Si la croissance repart et que dans un an le chômage diminue
vraiment, le président en attribuera le mérite au pacte mais personne ne
pourra le démontrer. S’il n’y a pas de reprise, il dira que c’est la faute
au patronat. Le pacte n’est pas une holding qui va coiffer toutes les
négociations ou délibérations. Dans les branches, ce sera à nos fédérations
de se positionner.
Vous
refusez de prendre en compte « l’intérêt général » et de céder aux « sirènes
de la soi-disant responsabilité ». Mais quand la crise économique et sociale
est d’une telle gravité, n’est-il pas nécessaire que le patronat, les
syndicats et l’Etat cherchent ensemble des solutions ?
Nous ne sommes pas gestionnaires de l’intérêt général. Nous n’avons pas
vocation à gérer les entreprises ou l’Etat. Nous représentons les intérêts
matériels et moraux des salariés. Cela ne veut pas dire que nous ne nous
préoccupons pas de la société. Quand nous disons non au pacte, nous sommes
responsables car nous sommes dans notre rôle syndical. La responsabilité
n’est pas d’être béni-oui-oui. Penser, c’est aussi savoir dire non. Nous
sommes prêts à chercher des solutions avec le patronat, il n’y a pas de
tabou. Mais si l’objectif est d’arriver à un diagnostic partagé, par
exemple, sur la réduction du coût du travail, notre réponse est non.
Le
grand compromis social de François Hollande, c’est de la compromission ?
Sur le pacte de responsabilité, oui. Quand on appelle à un grand compromis
social, la moindre des choses c’est d’en discuter et non d’asséner une
vérité.
Vous
réclamez une autre politique basée sur la relance du pouvoir d’achat, le
développement des services publics et des investissements industriels. Vous
tenez pour nulle et non avenue la réduction des déficits publics ?
Aujourd’hui, une bonne partie des décisions relève de l’Europe. Nous sommes
européens, mais nous sommes critiques sur la manière dont l’Europe se
construit. Quand on a une monnaie commune, un Etat n’a plus la mainmise sur
la monnaie. Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas de marge de manœuvre mais la
France s’est placée en situation de dépendance en signant le pacte
budgétaire européen. On met bien plus l’accent sur les 3 % de déficit
budgétaire que sur l’envolée de la dette publique. On est dans une logique
comptable.
Vous
parlez de « résistance », de « défense » et de « maintien » des acquis
sociaux. Ne craignez-vous pas de donner l’image d’un syndicalisme préférant
le confort de l’immobilisme à l’audace de la réforme ?
Non. Dans les périodes de crise, une part importante de l’activité syndicale
est une activité de résistance. Résister, c’est un élément de progrès. On
n’accepte pas que les salariés paient les conséquences d’une crise dont ils
ne sont pas responsables. L’austérité est économiquement, socialement et
démocratiquement suicidaire.
Vous
êtes contre les réformes de l’Etat-providence ?
Je n’aime pas cette formule. On est dans une logique de réduction coûte que
coûte du déficit budgétaire sans se préoccuper de la protection sociale et
des services publics. Nous sommes très attachés aux valeurs de la
République. L’égalité républicaine, c’est l’égalité de droits. Nous sommes
prêts à débattre sur le financement des allocations familiales. Mais, là on
annonce une baisse des cotisations patronales sans aucun débat. On nous dit
que cela n’aura pas d’incidence sur les prestations, eh bien j’en doute.
FO a
offert longtemps l’image d’un syndicalisme prompt à signer des accords.
Aujourd’hui, vous faites la grève du stylo ?
On ne fait pas la grève du stylo. Je suis un homme tranquille, je n’ose pas
dire une force tranquille mais pourquoi pas ? Nous sommes partisans de la
négociation car c’est un élément de l’indépendance syndicale. Nous ne
rentrons jamais dans une négociation en disant qu’on va signer ou non. Ce
qui compte c’est le contenu de l’accord. C’est ainsi que nous avons signé
récemment sur les retraites complémentaires et la formation
La
mobilisation du 18 mars est-elle dirigée contre le pacte de responsabilité
alors que la CGT et la FSU étaient réticentes ?
Dans l’appel, il y a une critique du pacte de responsabilité. L’accent est
mis sur l’emploi, le pouvoir d’achat, la protection sociale et les services
publics mais tout est lié. FO va confirmer son opposition au pacte de
responsabilité.
En
2013, vous avez manifesté avec la CGT contre l’accord sur l’emploi et la
réforme des retraites avec un faible écho. Ne craignez-vous pas qu’il en
soit de même le 18 mars, surtout à cinq jours du scrutin municipal ?
Je suis assez optimiste car il y a plus d’appels à des grèves et à des
manifestations que d’habitude. A un moment donné, quand trop c’est trop, il
faut qu’il y ait une expression sociale, c’est mieux pour la démocratie.
La CGT
est votre nouvelle meilleure amie ?
Non, l’histoire est tenace. Quand nos positions concordent avec celles
d’autres confédérations, on est dans l’action commune. Cela n’anticipe en
rien je ne sais quelle recomposition du paysage syndical.
La
CFDT est-elle votre adversaire ?
Ce n’est pas un adversaire mais elle a un côté syndicat officiel. Elle
tamponne tout, c’est son choix. Depuis l’élection présidentielle, elle n’a
rien refusé.
Votre
prédécesseur à la tête de FO, André Bergeron, parlait à son sujet de « parti
syndical »…
Ce n’était pas une mauvaise formule. La CFDT pense qu’elle peut gérer les
entreprises aussi bien que les patrons et l’Etat aussi bien que les
politiques. Ils sont cogestionnaires, dans une logique d’intérêt général. On
ne pratique pas le même syndicalisme.
Vous
êtes toujours membre du Parti socialiste ?
Je ne m’en suis jamais caché. Ce n’est pas un secret d’Etat. Mais cela ne
joue pas sur les positions de FO.
Pour
vous, M. Hollande a-t-il pris des mesures positives ?
FO n’est pas dans une logique d’opposition politique. Nous considérons qu’il
n’y a pas eu de rupture sur la politique économique. On a obtenu des choses
– un nouveau commissariat au Plan, le crédit d’impôt pour les syndiqués, les
mesures sur les stages ou les travailleurs détachés. Mais le président a eu
tort de parler de compromis historique. L’histoire se juge après, pas avant.
Propos
recueillis par Michel Noblecourt
Jean-Claude Mailly
03. Pacte de complaisance
Éditorial du mercredi 12 mars 2014
Dès l’annonce du président de la République, le 31 décembre,
sur le pacte de responsabilité, nous avons expliqué qu’il était impossible,
donc illusoire, d’obliger les entreprises à embaucher ou augmenter les
salaires.
Et que, dès lors, le deal entre « baisse des charges » et
emploi/rémunération ne pouvait être qu’un marché de dupes.
Notre position est confirmée dans le relevé de conclusions
signé (un Objet juridique non identifié) par les organisations patronales et
trois organisations syndicales dont la CFDT.
De fait, rien sur les rémunérations, rien de concret sur
l’emploi. Juste des discussions ou négociations à venir dans les branches
sur des objectifs qualitatifs et quantitatifs.
C’est comme si votre employeur disait « j’ai l’objectif de
vous augmenter », mais qu’il ne le faisait pas. Tout le monde sait depuis
longtemps que les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
Tout le reste n’est qu’habillage ou recyclage de discussions
d’ores et déjà programmées. Le ministre du Travail lui-même explique que
l’on n’est pas dans un processus de conditionnalité !
Sauf qu’en signant ce relevé de décisions, la CFDT et les
deux autres syndicats laissent carte blanche au patronat et donnent un coup
de main aux pouvoirs publics dans leur politique de rigueur ou d’austérité
et vis-à-vis de la Commission européenne dont la logique néolibérale n’est
plus à démontrer.
De fait, avaliser les 20 + 10 milliards d’allégements c’est
aussi valider les 50 milliards de réduction sur trois ans des dépenses
publiques, donc la remise en cause potentielle de la Sécurité sociale et des
services publics.
En quelque sorte, la CFDT met un tampon ou un visa sur la
politique économique actuelle, y compris sur les exonérations de cotisations
patronales ! Son Secrétaire général a beau expliquer que cela ne doit pas
gonfler les dividendes, rien ne l’interdit dans ce que son syndicat entend
signer. Quand on ne veut pas perdre le bras on n’y met pas la main !
À force de vouloir donner des leçons à tout le monde, de
confondre responsabilité et complaisance, de penser pouvoir mieux gérer les
entreprises que les patrons, et l’État que les politiques, on en vient
inéluctablement à céder les droits globaux des salariés pour un plat de
lentilles.
À chacun sa conception du syndicalisme !
En tout cas pour Force Ouvrière, la condamnation du pacte de
responsabilité sera aussi au cœur de notre action du 18 mars.
Jean-Claude Mailly
04. Pacte de responsabilité :
marché de dupes et communication politicienne
Éditorial du mercredi 5 mars 2014
Comme annoncé, une réunion s’est tenue le 28 février entre
les organisations syndicales et patronales concernant le fameux « pacte de
responsabilité ».
Force Ouvrière a rappelé les raisons de fond, de forme et de
méthode pour lesquelles nous étions en désaccord avec le pacte. Les
« engagements » dont on parle feraient sourire si le sujet n’était aussi
sérieux. Il y a même des tentatives de placer, sous couvert de pacte, des
négociations ou discussions qui n’ont rien à voir et qui étaient prévues
bien avant l’annonce présidentielle. Vu la « profondeur » des engagements,
aucun texte n’a pu être présenté. Une nouvelle séance est prévue le mercredi
5 mars. Nous serons présents pour interpeller les signataires potentiels,
dont nous ne serons pas. Ensuite, à chacun ses responsabilités. Pour nous,
c’est le 18 mars.
Emploi des jeunes ? Des accords ont été signés il y a deux
ans, un suivi était d’ores et déjà prévu. Formation professionnelle ? Un
accord a été signé cette année, il faut le mettre en œuvre. Modernisation du
dialogue social ? Après deux ans de délibération, la négociation n’a pas pu
démarrer. Remettre cela sur le tapis n’a rien à voir, sauf à vouloir à
nouveau reparler des seuils, de l’association aux décisions et de la
carrière des militants syndicaux ! Qui plus est, un bilan est là aussi
prévu. Relance des négociations sur la grille de classification ? Vu le
temps nécessaire pour y parvenir (cela ne se fait pas en trois mois) et le
peu d’empressement des employeurs, cela risque encore d’être un vœu pieux.
Force Ouvrière ne s’associera pas à ce que nous continuons à
appeler un « marché de dupes ». Qui plus est, « avaler » ce pacte c’est
avaler 50 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques et sociales,
ce qui aura à coup sûr un effet récessif donc négatif sur l’emploi, la
protection sociale, les services publics et le pouvoir d’achat.
On peut toujours fixer des objectifs non contraignants de
création d’emplois à terme ! Si cela s’avère, à qui seront-elles dues ? S’il
y en a, le gouvernement dira que c’est grâce au pacte ! S’il n’y en a pas,
ce sera la faute du patronat ! On est, encore une fois, plus dans la
communication politicienne qu’autre chose. Alors qu’il faudrait changer de
politique économique globale, tant au niveau national qu’européen, et régler
les questions dont on parle depuis des années comme, par exemple, les
relations donneurs d’ordre/sous-traitants.
« Ne le plaignez pas trop : il a vécu sans pacte, libre dans
sa pensée autant que dans ses actes » (Cyrano de Bergerac). C’est
effectivement en toute liberté et indépendance que nous devons réussir la
mobilisation du 18 mars.
Jean-Claude Mailly
05. Le pacte de responsabilité,
nouveau gadget libéral de l’Élysée
Éditorial du mercredi 12 février 2014
Le sociétal ne peut en aucun cas se substituer au social,
leurs champs sont différents, les attentes tout autant.
Force est de constater aujourd’hui que les besoins sociaux
sont importants et qu’ils appellent des réponses.
C’est vrai en matière de salaires, d’emploi, de Sécurité
sociale ou de services publics républicains.
Céder (à tort ou à raison) sur le sociétal ne contribue pas à
augmenter les salaires ou à créer des emplois, dans le privé comme dans le
public !
En matière de décisions économiques et sociales, le nouveau
gadget libéral de l’Élysée, c’est le « pacte de responsabilité ».
Et apparemment les pouvoirs publics veulent aller vite. Mais
comme le dit l’adage populaire : « vite et bien, c’est l’affaire de deux ».
Pourtant, ils attendent des interlocuteurs sociaux qu’ils
soient partenaires du gouvernement sur le pacte de responsabilité. C’est la
fameuse question des contreparties dites sociales aux décisions déjà
arrêtées en faveur des employeurs.
Une réunion devrait aussi avoir lieu avec les organisations
patronales. Force Ouvrière ira pour dire ce qu’elle a à dire, mais il est
hors de question d’engager l’organisation syndicale dans une démarche que
nous contestons sur le fond comme sur la forme.
Si le gouvernement attend des éléments de réforme, nous lui
enverrons notre cahier de revendications.
Force Ouvrière ne servira pas de supplétif en étant
coorganisateur d’un pacte qui, au mieux, relève, sur le plan social, de la
communication, au pire, d’un accompagnement d’une logique dangereuse.
Et le pire est toujours possible !
C’est aussi pour toutes ces raisons que nous devons
activement préparer la grève et les manifestations et rassemblements du 18
mars.
Jean-Claude Mailly