SYNDICAT FORCE OUVRIÈRE

DE LA VILLE, DU C.C.A.S  ET DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE GRAND POITIERS

 

   
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PRUD'HOMMES

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JOUR APRÈS JOUR DU VENDREDI 5 DÉCEMBRE 2008

 

Prud’hommes 2008
 
> L'ABSTENTION RECORD REND LE SCRUTIN ILLISIBLE
Le faible taux de participation (à peine 25%) aux élections du 3 décembre pose de gros problèmes d’interprétation des résultats, tout en faisant peser une menace sur la pérennité de l’institution.
Quel sens donner aux élections prud’homales du 3 décembre 2008? Difficile de le dire, lorsqu’on regarde de près les résultats de ce scrutin, auquel étaient appelés quelque 19 millions de salariés. Il y a d’abord le taux d'abstention qui a atteint 75,24%, en hausse de près de huit points par rapport aux précédentes élections en 2002, malgré la généralisation du vote par correspondance et l’expérimentation du vote électronique à Paris.

Comment expliquer en effet que les salariés aient autant boudé les urnes alors qu’ils accordent aux prud’hommes un crédit exceptionnel qu’aucune autre institution de ce type ne peut se prévaloir? L’équation reste entière, si l’on se réfère à la dernière enquête d’image du ministère du Travail. Selon cette étude, 90% des salariés estiment que les prud’hommes sont une institution indispensable au monde du travail, 75% en ont une bonne image tandis que 70% d’entre eux jugent qu’elle garantit, par son existence, par ses décisions un équilibre sain entre employeurs-employés et qu’autant font plus confiance aux conseillers prud’homaux qu’aux professionnels de la justice pour régler les conflits dans les entreprises.

Est-ce parce que les salariés ne verraient pas forcément le lien entre l’existence et rôle de l’institution prud’homale et le scrutin qui désigne (pourtant) leurs représentants dans les conseils paritaires, en l’occurrence les syndicats? Ou est-ce tout bonnement un problème d’organisation de ces élections par les pouvoirs publics? Dans les deux cas, selon la plupart des syndicats, la responsabilité incombe au gouvernement dans la mesure où n’a pas pris suffisamment en compte leurs mises en garde quant à l’enjeu et l’organisation «technique» du vote qui ont empêché bon nombres des salariés de s’exprimer (informations éparses sur les conditions d’inscriptions, notamment des chômeurs, impact du vote par correspondance, salariés non inscrits par leur employeur, couac du vote électronique, carte d’électeur ou listes non parvenues aux électeurs potentiels, adresse de bureau de vote erronée… absence de campagne officielle). L’abstention record pose également un autre problème quand on sait, par exemple, qu’une élection législative peut être annulée parce moins de 25% du corps électoral s’es

 

C’est à la lumière de l’abstention et ses corollaires, qu’il faut sans doute apprécier les résultats obtenus le 3 décembre par les syndicats (leur progression ou leur recul en pourcentage ou en voix). Les effets mécaniques de l’abstention ont fait que les quatre premières organisations (CGT, CFDT, FO et CFTC) ont perdu, toutes, des voix par rapport à 2002. Malgré un pourcentage en hausse de 1,46 point (33,9%), la CGT a perdu ainsi 130 000 voix. Avec 21,9%, le score de la CFDT recule, lui, de 3,2 points, soit 315 000 voix en moins. FO a totalisé pour sa part 15,9% des suffrages, soit 2,3 points et 229 000 voix en moins. La CFTC, qui a recueilli 8,7%, a reculé de 0,9 point en perdant 103 000 voix. Quant aux autres syndicats, CGC, UNSA et Solidaires (SUD), s’ils ont progressé en pourcentage et en voix, c’est surtout parce qu’ils ont réussi cette fois à présenter des listes partout. La CGC, qui limitait jusque là sa présence au collège encadrement, s’est portée ainsi candidate dans toutes les sections (Industrie Commerce, Agriculture, Activités diverses, Encadrement). La centrale des cadres a pu dès lors obtenir 8,2%, soit 1,2 point et 6 000 voix de plus. Il en est de même l’UNSA, qui a réalisé un score de 6,2% (+1,2 point et 23 000 voix supplémentaires). Enfin Solidaires, qui avait multiplié par 3,5 son nombre de listes, a pu doubler logiquement son score, soit 3,8% des voix (+2,28 points).

Tout en rappelant qu’une «confédération regroupe les salariés du privé, du public, les chômeurs et retraités», FO a estimé jeudi que son score «ne reflètait pas (…) à la fois le développement des implantations syndicales dans le privé et le rajeunissement de ses militants». Aucune organisation de salarié n’a pu prétendre donner hier un sens sur la nature et la qualité du paysage syndicale ou même tirer des conclusions sur le positionnement des uns vis-à-vis des autres. Vu les circonstances ayant entouré les Prud’hommes 2008, la seule crainte aujourd’hui est de voir un jour disparaître purement et simplement une institution (dont les employeurs redoutent par-dessus tout les jugements) que la nouvelle carte prud’homale du ministère de la justice – suppression derechef de 62 tribunaux sur 282 en 2009 – alimente déjà.
 

 

EVOLUTION PAR ORGANISATION SYNDICALE

 

En voix, Pourcentages, Sièges (2008-2009)

  

SYNDICAT

 

VOIX

POURCENTAGE

SIEGES

 

 

 

 

2008

Ecart avec

2002

2008

Ecart avec

2002

2008

Ecart avec

2002

 

FO

 

 

71 6785

- 229 064

15,9

 

- 2,3

1 131

- 188

 

CGT

 

 

1 531 107

- 131 348

33,8

+ 1,6

2 802

+ 199

 

CFDT

 

 

988 864

- 316 759

22,1

- 3

1 776

- 369

 

CFTC

 

 

394 453

- 104 989

8,9

- 0,7

378

- 58

 

CGC

 

 

369 059

+ 6 289

8,2

+ 1,2

615

+ 129

 

UNSA

 

 

280617

+ 22 632

6,6

+ 1,2

239

+ 80

 

SUD

 

 

171984

 

3.8

 

88

 

               

 (Sous réserve des chiffres définitifs devant encore parvenir)

 

 

 

COMMUNIQUE

Les prud’homales victimes de la crise 

déclaration du bureau confédéral

Les élections prud’homales se caractérisent en premier lieu par un taux d’abstention record. Seul un peu plus d’un quart des salariés se sont ou ont pu s’exprimer, compte tenu des multiples problèmes rencontrés.

 Un tel taux de participation pose par définition un problème d’interprétation des résultats.

 Pour le bureau confédéral, il ne reflète pas, pour le score réalisé par FO, à la fois le développement des implantations syndicales dans le privé et le rajeunissement de ses militantes et militants.

FORCE OUVRIERE va procéder à une analyse détaillée de ce scrutin et rappelle qu’une confédération regroupe les salariés du privé, du public, les chômeurs et retraités.

 Le bureau confédéral remercie l’ensemble des salariés qui ont voté pour FO, confirmant nettement  la place de troisième confédération syndicale.

 

 

Cher(e)s camarades,

 Vous trouverez ci-joint le communiqué du bureau confédéral.

 Je tiens à remercier l’ensemble des responsables ainsi que toutes les militantes et tous les militants qui se sont « défoncés » pendant cette campagne. Le résultat escompté n’est pas au rendez-vous, mais nous confirmons notre 3ème place dans un contexte où toutes les grandes organisations perdent des voix par rapport à 2002.

 Il s’agit maintenant d’analyser précisément ce scrutin et de repartir de l’avant, y compris pour un intense travail interne sur le développement de la syndicalisation.

 Une circulaire plus précise vous parviendra dans la journée sur les résultats.

 Les scores (hors Seine St Denis et DOM TOM) donnent :

 ð      + 1,7 point à la CGT (33,9)          - 130 000 voix

ð      - 3,2 points à la CFDT (21,9)      - 315 000 voix

ð      - 2,3 points à FO (15,9)               - 229 000 voix

ð      - 0,9 point à la CFTC (8,7)          - 103 000 voix

ð      + 1,2 point à la CGC (8,2)              + 6 000 voix

ð      + 1,2 point à l’Unsa (6,2)              + 23 000 voix

ð      et 3,8 à Solidaires (0 % en 2002).

 

 

 

Paris, le 4 décembre 2008

 

 

Communiqué du jeudi 4 décembre 2008

Déclaration du bureau confédéral
Les prud’homales victimes de la crise

Les élections prud’homales se caractérisent en premier lieu par un taux d’abstention record. Seuls un peu plus d’un quart des salariés se sont ou ont pu s’exprimer, compte tenu des multiples problèmes rencontrés.

Un tel taux de participation pose par définition un problème d’interprétation des résultats.

Pour le bureau confédéral, il ne reflète pas, pour le score réalisé par FO, à la fois le développement des implantations syndicales dans le privé et le rajeunissement de ses militantes et militants.

Force Ouvrière va procéder à une analyse détaillée de ce scrutin et rappelle qu’une confédération regroupe les salariés du privé, du public, les chômeurs et retraités.

Le bureau confédéral remercie l’ensemble des salariés qui ont voté pour FO, confirmant nettement la place de troisième confédération syndicale.

 

- VIDEO UD 86

- INFO PRUD'HOMMES

- http://www.force-ouvriere.fr/page_principal/semaine/index.asp?id=1709&2008/11/26/Prud-hommes-2008-La-campagne-de-FO-fait-un-passage-remarque-sur-le-net

 

ÉDITORIAL DE JEAN-CLAUDE MAILLY DATÉ DU MERCREDI 19 NOVEMBRE 2008
 

> BATTONS LA CAMPAGNE
C’est la dernière ligne droite pour les élections prud’homales. Dès cette semaine, celles et ceux qui auront choisi le vote par correspondance s’exprimeront et le vote physique, à l’urne, aura lieu le 3 décembre 2008.

Ce scrutin a deux objectifs majeurs.

Le premier c’est l’avenir des conseils de prud’hommes. Dernier recours du salarié quand il rencontre un problème dans l’exécution de son contrat de travail avec son employeur; le salarié, dans la grande majorité des cas, obtient satisfaction. Cette année, soixante-deux conseils de prud’hommes ont été supprimés. L’avenir de l’institution, qui représente un droit fondamental pour tous les salariés, n’est pas assuré. De ce point de vue, c’est le taux de participation au scrutin qui sera important. Plus ce taux sera élevé, plus cela garantira l’avenir de la justice prud’homale, une justice rendue par des femmes et des hommes de terrain formés aux questions juridiques. Le fort taux de confirmation des jugements en appel montre, par ailleurs, le sérieux de la justice prud’homale.

Le deuxième objectif concerne les résultats réalisés par les différentes listes syndicales en présence. Même si ces résultats ne seront pas techniquement pris en compte pour évaluer la représentativité syndicale, les scores réalisés pèseront lourdement, tant psychologiquement que politiquement, dans le paysage syndical et chez les interlocuteurs gouvernementaux et patronaux.

Il y a ceux qui progresseront et se maintiendront et ceux qui perdront plus ou moins des plumes. Dans le peloton de tête des grandes confédérations, Force Ouvrière se soit de progresser.
 

Pour y parvenir, nous ne cessons de le dire, il faut d’abord et avant tout faire une campagne de terrain auprès des salariés, ce qui est d’ailleurs l’objet permanent du syndicat. Tous les militants et militantes, tous les adhérents et adhérentes doivent s’impliquer à la fois dans les entreprises où nous sommes implantés, mais aussi au-delà, y compris par des contacts directs avec nos entourages.

C’est ce travail militant qui assure le socle et l’essentiel du résultat.

Bien entendu, la Confédération a réalisé une campagne nationale d’information et de communication utilisant divers supports (affiches, objets divers, presse, radio).

 

Nous avons y compris réalisé une campagne «web» depuis quelques jours, qui fait parler d’elle (voir le site internet confédéral pour y avoir accès: www.force-ouvriere.fr). Tout cela est nécessaire mais ce sera la «cerise sur le gâteau». Ce sont les militantes et militants Force Ouvrière, à tous les niveaux, du privé comme du public, qui sauront porter haut nos couleurs, celles du syndicalisme libre, indépendant, déterminé et ouvert. Soyez aussi, toutes et tous, en contact avec nos unions départementales et locales.

La cinquantaine de déplacements, ces dernières semaines, avec visites d’entreprises, rencontres avec les salariés, meetings, m’a permis de constater le rajeunissement et la féminisation de nos équipes et a renforcé ma conviction. Force Ouvrière a, dans les mois et années à venir, un boulevard pour se développer. Plus forts, nous nous ferons mieux entendre et ce sont tous les salariés qui en bénéficieront, surtout dans cette période de crise.

Les élections prud’homales sont une étape. À vous toutes et tous de la franchir avec succès et de montrer que ce ne sont pas des positions communes sur la représentativité qui gêneront notre force syndicale et que ce qu’il faut aux salariés, c’est bien Force Ouvrière.

Je compte sur chacune et chacun d’entre nous pour battre la campagne jusqu’au 3 décembre 2008.